Dans cette recherche j’ai tracé un parcours rétrospectif au cœur de la pensée brunienne : des derniers traités magiques restés inachevés, et rédigés entre 1588 et 1592, le De magia mathematica, le De magia naturali, les Theses de magia et le De vinculis in genere, dans lesquels l’utilisation du terme vinculum est majeure, jusqu’aux dialogue italiens et, en particulier, le De la cause principe et Un. À partir de cette comparions interne à la pensée brunienne, j’ai pu observer la torsion à laquelle Bruno soumet la réflexion magique en la naturalisant et en la libérant de sa dimension occulte, pour la faire rentrer dans la structure ontologique et physique déjà élaborée dans les dialogues italiens. Cette opération permet d’émanciper la notion brunienne de vinculum d’une interprétation exclusivement magico-hermétique et de clarifier son rapport avec cette tradition.On constate ainsi comment la notion de vinculum ne parvient pas à Bruno exclusivement par ses sources magiques, en particulier Ficin et Agrippa, mais aussi et surtout à travers les références à cette même notion dans la définition théologique thomiste du dogme trinitaire, dans sa réfutation du trinitarisme et du Saint Esprit comme lien ou vinculum amoris entre le Père et le Fils ; cette relation est transposée du lien théologique entre Père et Fils, au lien naturel qui unit le Dieu/Un à l’univers engendré et non plus créé.
- Entre magie et théologie : Giordano Bruno et la notion de vinculum. Du De vinculis in genere au De la cause, principe et Un / Gisondi, G. - In: LES ÉTUDES PHILOSOPHIQUES. - ISSN 0014-2166. - 204:4(2020), pp. 103-120. [10.3917/leph.204.0103]
- Entre magie et théologie : Giordano Bruno et la notion de vinculum. Du De vinculis in genere au De la cause, principe et Un
Gisondi G
2020
Abstract
Dans cette recherche j’ai tracé un parcours rétrospectif au cœur de la pensée brunienne : des derniers traités magiques restés inachevés, et rédigés entre 1588 et 1592, le De magia mathematica, le De magia naturali, les Theses de magia et le De vinculis in genere, dans lesquels l’utilisation du terme vinculum est majeure, jusqu’aux dialogue italiens et, en particulier, le De la cause principe et Un. À partir de cette comparions interne à la pensée brunienne, j’ai pu observer la torsion à laquelle Bruno soumet la réflexion magique en la naturalisant et en la libérant de sa dimension occulte, pour la faire rentrer dans la structure ontologique et physique déjà élaborée dans les dialogues italiens. Cette opération permet d’émanciper la notion brunienne de vinculum d’une interprétation exclusivement magico-hermétique et de clarifier son rapport avec cette tradition.On constate ainsi comment la notion de vinculum ne parvient pas à Bruno exclusivement par ses sources magiques, en particulier Ficin et Agrippa, mais aussi et surtout à travers les références à cette même notion dans la définition théologique thomiste du dogme trinitaire, dans sa réfutation du trinitarisme et du Saint Esprit comme lien ou vinculum amoris entre le Père et le Fils ; cette relation est transposée du lien théologique entre Père et Fils, au lien naturel qui unit le Dieu/Un à l’univers engendré et non plus créé.File | Dimensione | Formato | |
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