Modernisation, marché du travail et migration dans les pays de la Méditerranée entre 1950 et 2000

Notre travail s’inscrit dans les études adressées à expliquer les migrations internationaux sur la base de facteurs macro ; en particulier, l’optique adopté est celle des facteurs de poussée, avec regard soit à la dynamique démographique qui intéresse la population en âge de travail, soit à ce que se passe dans le marché du travail et entre les secteurs d’activité « arriérés » et « modernes » dans les pays d’émigration. A ce regard, un schéma des relations réciproques a été esquissé et appliqué à l’histoire des soldes migratoires et de la population active dans onze pays de la Méditerranée pendant les dix périodes quinquennaux entre le 1950 et le 2000. Les données de l’UNDP et du BIT ont été élaborées afin d’obtenir l’estime du solde migratoire et des flux des actives en total et dans les deux secteurs opposés. Les résultats du schéma ont été soumise à des models de régression qui ont confirmé l’efficacité du notre schéma, en donnant beaucoup plus de capacité explicative aux facteurs démographiques, mais en montrant aussi l’importance de la modernisation du marché du travail. Nous avons aussi essayé de trouver des similarités évolutives dans le temps parmi les pays étudiés par une analyse factorielle multiple, qui a nous donné une classification très claire en opposant quatre pays de l’UE (Espagne, Grèce, Italie et Portugal) à l’ex Yougoslavie et au group formé par les autres six pays. Les caractérisations des ces groups ont confirmé les diversités temporelles et des facteurs à la base des migrations internationaux, en niant pourtant l’existence des clairs similarités évolutives dans la région.