Lorsqu’un peintre attique inscrit le nom d’Aphrodite à côté de l’image d’une déesse à l’égide fait-il preuve de distraction ? L’hapax iconographique représenté par une Aphrodite arborant l’emblème d’Athéna ouvre un questionnement sur la manière dont les imagiers grecs ont construit les figures des dieux. Peut-on expliquer par une erreur du peintre le fait qu’Aphrodite et Hermès se retrouvent armés de lance dans une scène représentant la fuite d’Énée et des siens à la chute de Troie ? En analysant ces cas de prétendue “distraction”, la présente étude se propose d’explorer la possibilité que les peintres en question aient plutôt élaboré des variations sur des thèmes parfaitement compréhensibles au regard de leurs contemporains. La polyvalence des dieux n’étant pas étrangère au monde de l’image, le langage iconographique semble bien en mesure de décliner suivant le contexte la figure d’une puissance divine, et même d’en signaler par des “épiclèses iconiques” d’éventuels recoupements avec la figure d’autres divinités.

Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres / Pironti, Gabriella. - In: MÉTIS. - ISSN 0995-3310. - STAMPA. - 8:(2010), pp. 255-275.

Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres

PIRONTI, GABRIELLA
2010

Abstract

Lorsqu’un peintre attique inscrit le nom d’Aphrodite à côté de l’image d’une déesse à l’égide fait-il preuve de distraction ? L’hapax iconographique représenté par une Aphrodite arborant l’emblème d’Athéna ouvre un questionnement sur la manière dont les imagiers grecs ont construit les figures des dieux. Peut-on expliquer par une erreur du peintre le fait qu’Aphrodite et Hermès se retrouvent armés de lance dans une scène représentant la fuite d’Énée et des siens à la chute de Troie ? En analysant ces cas de prétendue “distraction”, la présente étude se propose d’explorer la possibilité que les peintres en question aient plutôt élaboré des variations sur des thèmes parfaitement compréhensibles au regard de leurs contemporains. La polyvalence des dieux n’étant pas étrangère au monde de l’image, le langage iconographique semble bien en mesure de décliner suivant le contexte la figure d’une puissance divine, et même d’en signaler par des “épiclèses iconiques” d’éventuels recoupements avec la figure d’autres divinités.
2010
Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres / Pironti, Gabriella. - In: MÉTIS. - ISSN 0995-3310. - STAMPA. - 8:(2010), pp. 255-275.
File in questo prodotto:
Non ci sono file associati a questo prodotto.

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11588/371749
Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact